Madeleine Neveu n’est pas une femme banale ! Un brin féministe pour l’époque ! Elle épouse en 1539 le procureur André Fragonnet. Madeleine se remarie en 1547 suite au décès de son mari, avec François Eboissard, seigneur de la Villée, avocat au présidial de Poitiers, noble et lettré. Madeleine préfère « écrire que filer », Madeleine vous l’aurez compris, n’est pas une fan des tâches domestiques auxquelles on assignait les femmes à l’époque. Il faut dire qu’elle vit dans une ville assez tendance et moderne jouissant d'un renouveau intellectuel et poétique important grâce au prestige de son université, de ses imprimeurs et de ses humanistes.
Ô de mon bien futur le frêle fondement !
Ô mes désirs semés en la déserte arène !
Ô que j'éprouve bien mon espérance vaine !
Ô combien mon tourment reçoit
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Pleurant amèrement mon douloureux servage
Qui tient mon corps mal sain, mon esprit en souci,
Le coeur comblé d'amer, le visage transi,
Cachant l'ombre de vie en une morte image,
Je cherche
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